Critique du film Drunk

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Par Super Seven

le 24/09/2020

SuperSeven :

Menant une vie amoureuse et professionnelle monotone, Martin (Mads Mikkelsen) et son groupe de trois autres professeurs décident de mener une expérience sociologique basé sur une théorie selon laquelle l'être humain nécessite d'être constamment à 0,5g d'alcool pour vivre de façon épanouie.
Suivant cette règle à la lettre et appliquant le train de vie de Hemingway ( boire uniquement en semaine de 9h à 20h) tout en notant leur performances et attitudes, Martin et ses amis vont se mettre (vous l'aurez compris) des gigas caisses.

Le film est une véritable ôde à la fête, à la joie et à l'insouciance. Cet état d'ébriété qui nous rend presque invincible, qui nous donne un regain de confiance est présent tout le long du film.
Les scènes de beuverie entre amis et celles où les professeurs se donnent à fond en classe, faisant le bonheur de leur élèves et renforçant leur relations sont vraiment touchantes.
La caméra de Vinterberg ose les plans très rapprochés et nous enivre de ces émotions que dégagent quatre acteurs principaux extrêmement talentueux et qui interagissent formidablement les uns avec les autres.
On sent d'ailleurs que le casting a été soigneusement choisi et fait mouche, car pas une seule seconde on ne doute de l’amitié entre les quatre compères.

La nature des relations est d’autant plus renforcée par la mise-en-scène et le montage du film, pouvant faire paraitre certaines séquences un peu longues, notamment aux moments charnières, mais avec une véritable volonté de naturaliser les interactions, les rendant très crédibles et proches du réel.

Bien évidemment on s'en doute - et pour cela le film peut-être légèrement prévisible voire parfois un peu redondant - que tout n’est pas rose dans cette consommation excessive d’alcool.
On se dit “oui bon on va forcément nous montrer les ravages de l’alcool aussi" car toute cette joyeuse beuverie n'est pas sans revers et l'on n'y échappe pas puisque l'oeuvre de Vinterberg nous montre ces moments de malaise lorsque l'alcoolisme entrave nos devoirs familiaux et professionnels, appuyant sur les conséquences de l'addiction qui fait boire seul et finit par isoler.

Même si la beuverie est présente tout le long du film elle n'en reste pas le sujet principal, puisque les relations amoureuses, professionnelles, familiales et la réconciliation de celles-ci semblent plus être ce que Vinterberg veut mettre en avant.
Finalement ce que l'on retient le plus du film, c’est donc cette histoire de la renaissance d’un homme à la dérive à qui il fallait que la vie donne un petit coup de pouce dans le gosier.


Nikolas "Kosby" Tillier

PS : J'avais quand même envie de me mettre une caisse entouré d'amis à la fin du film.

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