D’ici quelques jours s’ouvrira la quinzième édition du Festival Lumière à Lyon. Comme chaque année, Super Seven sera sur place (dans les salles lyonnaises ou bien dans les confortables transats du village Lumière) afin de découvrir ou redécouvrir films de patrimoines et avants-premières d’invités du Festival.

Cette année est notamment marquée par la mise à l’honneur de Wim Wenders, Prix Lumière, dont la double actualité en cette fin d’année — les sorties de son documentaire Anselm le 18 octobre et de son film, primé à Cannes, Perfect Days le 29 novembre, mais aussi la ressortie de six de ses oeuvres par Les Films du Losange le 25 octobre — lui permettra de présenter ses nouveaux opus et plus anciens — comme l’immortel Paris, Texas — dans une rétrospective quasi-intégrale. Il présentera également des oeuvres qui lui tiennent à cœur au détour de sa carte blanche, comme Les Moissons du Ciel ou Enter The Void.

Dans les grandes rétrospectives qui nous font envie, il y’a évidemment la plongée dans l’oeuvre de Robert Altman, véritable explorateur de genres — de la comédie au film noir, en passant par ses grandes œuvres chorales — duquel il nous tarde de (re)voir des films tels que M*A*S*H, Le Privé (que nous avions justement diffusé en Super Seven Club à Lyon !), Gosford Park ou encore Short Cuts.

Autre cinéaste très présent cette année, Wes Anderson, qui profitera de la présentation de l’un de ses derniers courts métrages, La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar — que nous avions vu lors de notre passage à Venise et dont vous pourrez retrouver quelques mots sur le site —, pour présenter une partie de ses longs métrage au public lyonnais. Sortant de l’excellent Asteroid City, on pourra retrouver au festival une œuvre rare sur grand écran, Rushmore, mais aussi quelques-uns de ses plus grands succès, The Grand Budapest Hotel et Moonrise Kingdom en tête de liste.

Dans la même veine, notons les invitations aux cinéastes Taylor Hackford (Ray, L’Associé du Diable...) et Alexander Payne (Sideways, The Descendants…), ce dernier présent pour son nouveau film, Winter Break, en avant-première. Au niveau de celles-ci, on peut noter l’exceptionnelle présence de “l’ultime mais en fait non” film d’Hayao Miyazaki, Le Garçon et le Héron avant sa sortie française le 1er novembre. Jonathan Glazer, lui, viendra présenter son Grand Prix Cannois, La Zone d’Intérêt, et Tran Anh Hùng son Dodin Bouffant, Prix de la Mise en Scène au même Festival et digne représentant de la France dans la course aux Oscars. Pour conclure sur ces avants-premières, le nouveau Martin Scorsese, Killers of The Flower Moon — que nous avons découvert à Cannes et duquel vous pouvez d’ores et déjà découvrir notre critique —, présenté quelques jours avant sa sortie française.

Le Festival Lumière est surtout intéressant pour ses raretés, ces perles cachées que les festivaliers ont la chance de découvrir sur grand écran. Pensons notamment à Prison de Cristal, que son actrice Marisa Paredes présentera dans les salles lyonnaises. De même, la Trilogie d’Apu de Satyajit Ray, rare sur grand écran, et aussi — comme chaque année finalement — la présence de Yasujiro Ozu, avec quelques-unes de ses œuvres méconnues voire complètement inédites. Il est par ailleurs toujours réjouissant de voir des œuvres de — prenons notre souffle — Alberto Lattuada, Wojciech Has, Jean Renoir, Michelangelo Antonioni, Kenji Misumi et de Patrick Bouchitey, entre autres, dans un festival autant cinéphile qu’ouvert au public.

Alors, en attendant l’ouverture de cette quinzième édition, il ne nous reste plus qu’à préparer nos programmes, échauffer nos mains pour la couverture de l’événement, et surtout, être prêts à manger du cinéma pendant une grosse semaine. Pour certains : on se revoit à Lyon !


Pierre-Alexandre Barillier et Pauline Jannon

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